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Une vipère à Paris
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11 décembre 2007

« De l’autre côté », de Fatih Akin

autrecoteC’est étrange comme ce film se fait discret, comme peu de personnes connaissent son titre alors qu’il fut primé à Cannes en mai dernier et qu’il collectionne les étoiles des critiques dans le Pariscope et celles des spectateurs sur «Allociné». Ne passez pas à côté de ce long-métrage envoutant.

Allemagne. Yeter, une prostituée d’origine turque, tombe raide morte sous les coups d’Ali, un de ses anciens clients occasionnels devenu, moyennant finance, son compagnon. Une fois Ali sous les verrous, son fils unique Néjat décide de partir en Turquie: un voyage pour renouer avec ses origines tout en prenant de la distance avec son père. Lors de son périple, il compte surtout retrouver la fille de Yeter et lui donner l’argent nécessaire pour assurer ses études.
De son côté Ayten, la fille de Yeter, doit quitter la Turquie pour échapper à la prison: son activisme politique ne lui laisse plus le choix. Elle se rend tout logiquement en Allemagne et essaie de retrouver cette mère dont elle ne connaît rien, si ce n’est les virements bancaires réguliers. Cette mère qui lui a simplement dit qu’elle travaillait chez «un marchand de chaussures»… Lors de sa quête maternel, Ayten rencontre une une jeune étudiante, Charlotte, dont elle tombe amoureuse avant d’être expulsée vers son pays d’origine. Retour à la case départ en passant par la case prison.
Fatih Akin a construit tout son film sur cette idée de balancement. On passe sans cesse de Hambourg à Istanbul, d’une culture à une autre. Un pas de deux tourbillonnant qui marque la confusion des sentiments agitant Nijat, Ayten, ou Charlotte : chaque personnage court après un autre personnage et compte sur lui pour trouver un nouvel équilibre. Les familles aussi fonctionnent par binôme, tout n’est que symétrie : pendant qu’un fils tente d’oublier le crime de son père, une fille recherche la protection de sa mère.
La mort frappe deux fois dans cette histoire où prisonniers et cercueils se croisent dans les aéroports : un ballet d’avions funeste que la douce lumière d’Istanbul ne parvient pas à réchauffer.
Au final, va-et-vient et télescopages tissent une toile à la fois lugubre et ensoleillée, riche en coups du sort et en rendez-vous manqués. Difficile de ne pas se laisser emporté par ce chassé-croisé géographico-sentimental orchestré d'une main de maître et interpreté par des comédiens aux visages saisissants. Pour l’anecdote, l’acteur jouant le rôle Nijat ressemble étrangement à Laurent Lucas, le soupçon de psychopathie en moins.




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Commentaires
T
ce film est une bonne nouvelle pour la production cinématographique germano-turque. on est content pour eux mais il ne s'agit pas d'un grand film. Les acteurs sont médiocres, exceptés le vieux père et la mère (scène de la chambre d'hotel), les autres sont mal dirigés et d'une rare nullité (cf Ayten qui défend son combat dans la cuisine ahah), aucune émotion pour des personnages pourtant attachants. Le scénario est plutot sympa mais Akin en rajoute des tonnes sur la mise en scène des quiproquo, des destins croisés... on dirait du Lelouch ! (cf oh lalala regardez, si l'affiche jaune avait été encore là, elle aurait retrouvé sa mère)Et enfin, principale deception Akin filme très mal Istanbul et la Turquie. bref un film sympa mais qui ne mérite pas l'extase de télérama et des autres...
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