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Une vipère à Paris

Une vipère à Paris
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10 avril 2008

Deux soeurs pour un roi, de Justin Chadwik

18907683_1_En prenant ses quartiers d'été dans la capitale, le printemps a installé dans les salles de cinéma une ribambelle de comédies légères. Des Ch'tis à Disco, en passant par les Randonneurs à Saint-Tropez, les films comiques monopolisent les grands écrans. Et si vous sortiez du lot en allant voir un drame historique sans boule à facettes ni beffroi? 3 bonnes raisons de rendre visite aux soeurs Boleyn.

1/ Le scénario
Henri VIII attend désespérément un héritier mâle que sa femme ne parvient pas à lui donner. Entre fausses couches et petites filles, le compte n'y est malheureusement pas. Sir Thomas Boleyn comprend rapidement que cette frustration royale pourrait lui permettre de gagner les faveurs de son souverain. Ses deux ravissantes filles possèdent en effet tous les atours nécessaires pour charmer le roi et, pourquoi pas, lui offrir ce garçon tant désiré...
Leur arrivée à à Londres ne passera pas inaperçue. Passion, jalousie, rancoeur: les soeurs Boleyn sèmeront le désordre aussi bien à la cour que dans leur propre famille où l'ambition et les rivalités auront raison des liens du sang.

2/ Les comédiennes
Plongées dans un XVIe siècle sans pitié pour la condition féminine, Scarlett Johansson et Natalie Portman portent avec conviction le film sur leurs douces épaules. Mary, la soeur cadette, est aussi blonde, sensible, et discrète qu'Anne est brune, piquante et calculatrice. Les deux jeunes femmes proposent une interprétation impeccable: l'émouvante douceur de l'une tranche avec l'effrayante hystérie de l'autre.
Kristin Scott Thomas, dans le rôle de la mère, complète ce casting de luxe.

3/La reconstitution historique
Costumes, bijoux, décors: le spectateur arpente avec les personnages la campagne et les chateaux anglais pendant presque 2 heures. Un impressionnant voyage dans le temps rythmé par une BO sobre qui souligne avec efficacité l'instabilité sentimentale et politique caractérisant le règne de Henry VIII.

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26 mars 2008

Mylène Farmer en concert : une affiche à déchiffrer

Si vous n'êtes pas parisien ou si vous êtes parisien mais que vous ne vous déplacez qu'en taxi, vous n'avez sans doute pas encore eu le plaisir d'admirer les grandes affiches annonçant le retour de Mylène Farmer sur scène! La chanteuse rousse y adopte une pose pour le moins surprenante que La Vipère tente pour vous de décrypter. Cinq hypothèses sont possibles, je vous laisse choisir la plus plausible !

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1/Mylène vient de se jeter par la fenêtre en découvrant les chiffres de ventes du dernier album d'Alizée.

2/Il s'agit d'une fâcheuse erreur de maquette: en réalité, Mylène a posé sur un fond vert, comme pour la météo, mais au lieu d'intégrer derrière elle un beau ciel bleu et trois nuages immaculés, le graphiste lui a refilé du bitume gris et deux lignes blanchâtres. Qu'on me vire sur-le-champ cet empoté!

3/Mylène a joué au "Mur infernal", l'émission de Laurence Boccolini. Malheureusement Mylène a perdu et le mur l'a éjectée sur l'asphalte de la Plaine-Saint-Denis. Un peu plus et elle atterrissait directement sur le plateau télé voisin, entre Dorothée et Ariane.

4/Mylène est en pleine séance de relaxation. Son prof de yoga a juste oublié de lui glisser un tapis de sol sous les fesses. Sache aussi, chère Mylène, que retirer ses chaussures est recommandé pour mieux laisser s'épanouir tes chakras.

5/Mylène est en train de réserver une place pour le 4x4 de Benoît, son amoureux, un samedi après-midi sur le parking de Ikea Paris Nord. Surtout Mylène, n'oublie pas d'acheter des bougeoirs et des tapis!

21 mars 2008

Le retour de Dorothée

Kleenex_1_On appelle ça un come back bien orchestré. Depuis quelques temps, le nez de Dorothée, qu'on se le dise, est sorti de sa valise pour aller se pointer sur les plateaux télé et dans les émissions de radio. L'idole des enfants est de retour sur le cable et, cerise sur le gâteau, elle ne revient pas seule: Ariane, Jacky et Patrick Simpson-Jones sont de la partie.
Corbier a décliné l'invitation. Dommage, on aurait bien voulu écouter à nouveau un petit "Sans ma barbe" acoustique... Quant aux musclés, ils ont disparu de la circulation. A part Minet, sans doute débordé par sa tournée des Macumba pour chanter Bioman, pourquoi les autres n'ont pas rejoint la (fine) équipe? On aurait bien voulu savoir si Rémi est toujours avec Ariane, si Framboisier a gardé sa moustache ou si René a toujours le cheveu long dans le cou et gras sur l'oreille... Comme d'habitude, le prénom du 5e Musclé m'échappe, help me please!

On remarquera que ce retour médiatique s'accompagne de torrents de larmes. Cet hiver, dans Vivement Dimanche, Faustine Bollaert s'était mise à sangloter pathétiquement en dressant le portrait de Dorothée. Hier, sur Europe 1, un jeune chroniqueur de Morandini contenait difficilement son émotion face à l'animatrice télé de son enfance... Les nombreux auditeurs qui appelaient en remettaient une couche en ponctuant leurs interventions de sanglots étouffés.
Pourquoi tant de voix chevrotantes et d'humidité oculaire pour saluer le come back de Dorothée? "Mais parce que c'est notre grande soeur qui revient! Elle qui nous a accompagnés pendant toute notre jeunesse, dans les bons et les mauvais moments... Elle nous a tellement manqué!" Voilà pour le discours officiel.
Pourtant, pas besoin de s'appeler Desesperate Psy pour comprendre que, ce qui serre le coeur et ouvre grand le canal lacrymal, ce n'est pas l'émotion des retrouvailles mais la découverte d'un visage fâné et ridé (oserais-je ajouter légèrement bouffi? Oui). On avait laissé notre bonne vieille Dorothée toute pimpante avec une queue de cheval, on la récupère molassonne avec une improbable permanente.

Comme c'est douloureux de réaliser que le temps a passé et que les croissants ont moisi! La nouvelle tête de Dorothée nous renvoie en pleine figure la perte définitive de notre enfance, notre statut d'adulte à assumer. Depuis les années 1980-90, de l'eau a coulé sous les ponts, et peut-être pas que de l'eau minérale du côté d'AB Productions. Quelle tristesse de constater que notre "grande soeur" s'est transformée en grand-mère! Les chevaliers du Zodiac, eux, se contentaient de se transformer en dragon, en cygne ou en cheval ailé...
Oui, tout ça fait mal... Quelqu'un pourrait-il me passer un Kleenex SVP?!

19 mars 2008

Les Disparus, Daniel Mendelsohn (Flammarion)

51rDlFlsxrLParu en septembre 2007, cet ouvrage émouvant sur la Shoah a vite été présenté comme l'anti Bienveillantes. Couronné par le prix Médicis étranger, Les Disparus a aussi été élu Livre de l'année par le magazine Lire. Même s'il a désormais quitté les vitrines des librairies, inévitablement éclipsé par les nouveautés de 2008, n'hésitez pas à vous plonger dans ce document unique.

Daniel Mendelsohn s'est toujours intéressé aux histoires de famille, notamment grâce à son grand-père qui lui contait sans cesse mille anecdotes sur ses parents, ses oncles ou tantes, anecdotes mêlant malicieusement réalité et fiction. Plusieurs photos en noir et blanc et quelques vieilles lettres manuscrites venaient appuyer ses récits retraçant le destin hors du commun des Mendelsohn, une famille juive originaire d'Europe de l'Est et ayant émigré aux Etats-Unis au début du XXe siècle.
Toutefois, en dépit des documents parcheminés et des fragiles et lointains souvenirs, une zone d'ombre profonde masque la disparition tragique de Shmiel, le grand-oncle de Daniel, de sa femme et ses quatre filles. Tout juste sait-on que cette famille nombreuse, restée à Bolechow, en Pologne, n'a pas survécu à la folie destructrice des Nazis.
Comment se sont déroulées leurs dernières années? Quand ont-ils été tués? Dans quelles circonstances? Ont-ils tenté de fuir ou de se cacher? C'est pour répondre à toutes ces questions, et surtout pour donner à travers son texte une seconde vie à ces "disparus", que l'auteur décide de se lancer dans une longue enquête qui le mènera aux quatre coins du monde.
Pendant des années et des années, Daniel M. va fréquenter bibliothèques et archives avant de s'envoler pour la Pologne, mais aussi l'Australie, Israël, le Danemark… Voyageant souvent en compagnie de Matt, son frère photographe, il va inlassablement rechercher d'anciens habitants de Bolechow susceptibles d'avoir connu Shmiel et sa famille. Grâce à tous les témoignages enregistrés, il réussira, de fil en aiguille, à cerner la personnalité de son grand-oncle, à reconstituer la fin tragique de ses filles, mais aussi à glaner quelques renseignements sur leurs tempéraments, leurs habitudes ou leurs amis. Silence meurtri des survivants, mémoires défaillantes, témoignages contradictoires: l'auteur devra faire preuve de patience et d'obstination pour y voir définitivement plus clair.

La force du livre de Mendelsohn réside dans toutes les rencontres humaines qu’il a su provoquer pour mener à bien son enquête. Peu importe si ses doutes pèsent toujours plus lourd que ses certitudes, si certaines interrogations restent sans réponse. Le témoignage bouleversant des juifs rescapés de Bolechow dépeint des années de terreur et de sang où l’insoutenable côtoie l’inimaginable. L’auteur retranscrit avec une délicatesse bienveillante les histoires extraordinaires de cette poignée d’hommes et de femmes qui, en traversant à pied toute l’Europe ou en restant cachés des mois dans un placard souterrain, ont réussi à survivre. Il souligne aussi leur volonté incessante de parler des victimes, de ne pas les oublier, même s‘il faut pour cela se laisser rattraper par de douloureux souvenirs.
Le lecteur, lui, doit parfois ravaler ses larmes et laisser son regard s’attarder sur un portrait réalisé par Matt avant de pouvoir tourner à nouveau les pages du livre. Un livre précieux qui, s’il réserve parfois des passages longs et obscurs, renferme trop de moments de grâce littéraire pour qu’on veuille le laisser de côté.

16 mars 2008

Les mots clés du Blog

papillon003_1_Un nouveau coup de projecteur sur les expressions utilisées dans Google pour accéder au blog. Comment un internaute se transforme-t-il, l'espace de quelques minutes, en Vipernaute? Quelles sont les formules magiques permettant d'atterrir dans la tanière de la Vipère? Eléments de réponses ci-dessous.

1/"Sauvez Cindy Sander". Le buzz se confirme. Avec plus d'une cinquantaine de requêtes, la chanteuse lorraine est la grande gagnante du blog cette semaine, à défaut d'être celle de l'émission de M6. Si on ne félicite pas son manager de mari pour le look "Bonnie-Tyler-sur-le-retour" de sa protégée, on reconnait qu'il a parfaitement choisi le nom de scène de sa femme: un pseudo bien balancé, aux sonorités sifflotantes, facile à retenir et à pianoter sur Internet. Que les fans de Cindy se réjouissent: son nouveau single est d'ores et déjà disponible. On peut l'écouter sur le site officiel de la chanteuse. Il s'intitule "Paillon de lumière". "Paillon de lumière"??? On dirait qu'il y a comme une légère coquille quelque part... "Pavillon de lumière"? "Paillasson de lumière"? Mais non, "Papillon de lumière"!!!! La Vipère adore la mélodie électro-ring' de ce tube en puissance qui n'est pas sans rappeler la musique du jeu Tétris sur Game boy.

2/"Julien Doré est nul". Décidément, nous sommes dans la Nouvelle Star jusqu'au cou! La Vipère partage entièrement cet avis nuancé même si elle est craint de s'attirer à nouveau les foudres des "Crazy Julien", vous vous souvenez, ce forum de fans interdit aux plus de 15 ans et demi. Un autre internaute s'interroge sur Google: "Ce truc est de Julien Doré?" Ce truc, c'est-à-dire? sa petite voix hystérique? sa prestation navrante aux Victoires de la musique pour rendre hommage à Carlos? Sa grosse tête qui ne lui permettra plus de passer les portes du pavillon Baltard?

3/"Manger avec un dentier"... heu oui... ça doit être possible, j'imagine. Il suffit juste de penser à le faire tremper la nuit dans un verre d'eau avec une pastille effervescente pour le désinfecter... En tout cas, la Vipère est fière de compter Roger Hanin parmi ses lecteurs.

4/ "Patrick Dempsey décoiffé", "Cindy Sander rousse" (encore elle!), "coupe de cheveux à l'allemande"... Il va falloir penser sérieusement à ouvrir une rubrique capillaire entre les "décryptages psy" et les "grands non du jour". Dire que La Pythie s'inquiétait de nos impasses sur le sujet...

5/"Voir le mec qui fait la vipère". Oh mon Dieu !!!!!!!!! ça fait peur, ce genre de message... Finalement, je préférais quand on me rendait visite en pianotant "cuissardes" ou "épilation" sur son clavier.. Vais-je finir par être démasqué? Le supens reste entier.

Bon dimanche !!!

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6 mars 2008

Décryptage Psy : Tokyo Hotel

DIVAN_90d55_1_La revoilà  enfin ! Après de longues vacances hivernales, Desesperate Psy est de retour sur le blog. Ce mois-ci, elle répond aux nombreuses lettres de Vipernautes. Plus précisément au courrier de mères de fans de Tokyo Hotel, ce groupe de rock allemand composé de 4 ados rendant folles les jeunes filles.

1/ Gisèle V., 40 ans: « J’ai récemment surpris dans sa chambre mon fils Paul, âgé de 13 ans, avec le jean slim noir de sa petite sœur, les yeux soulignés par un bout de charbon de bois et un hérisson mort sur la tête. Que faire ? ».

DP: Chère Gisèle, tout abord puis-je savoir ce que vous fabriquez dans la chambre de Paul? Je vous rappelle que votre ado a besoin d'un espace strictement privé pour exprimer librement ses pulsions. C’est quand même le B.A-BA, relisez Dolto! Frappez avant d’entrer, au moins… Par ailleurs, certes je suis psychiatre mais avant tout médecin. Je vous préconise donc de désinfecter immédiatement la tête de votre fils et d’effectuer un shampoing préventif anti-puces/poux.

2/Francine B., 42 ans: « Quand je demande à ma fille, Annabelle, de m'aider à mettre le couvert elle me répond en allemand d’un air méchant. Ensuite, pendant tout le repas, elle refuse de se servir de son couteau autrement que pour se scarifier les bras. J’ai peur Docteur… »

DP: Francine, je ne suis pas une adepte des méthodes comportementales mais je reconnais qu’il n’y a parfois pas d’autres issues. Donnez donc votre argenterie à Emmaüs et n’achetez dorénavant que des couverts en plastique. Enfin, précisez à votre fille que, d’après le témoignage de leurs proches, les Tokyo Hotel sont infiniment doux et serviables. Il paraît même que Bill et Tom aident chaque soir leur grosse Muter chérie à mettre la table et à fleurir les balcons de leur maison.

3/Jeannette G., 51 ans: « J’ai mal au dos à force de ramasser ma fille Pamela, 15 ans, 60 kilos, qui s’écroule inexorablement sur le parquet du salon dès qu’une chanson de Tokyo Hotel retentit sur les ondes hertziennes de ma chaîne hi-fi. Comment éviter cette cascade d'évanouissements accompagnés de larmes qui abîment mon vieux parquet en chêne? ».

DP: Jeannette, ce comportement hystéro-conversif est malheureusement fréquent chez les jeunes filles. Souvenez-vous de vos défaillances lorsque Sacha Distel ou Mike Brandt se produisaient sur scène… Cette réaction est hormonale! Tant que les ovaires n’ont pas trouvé leur «rythme de croisière», je crains de ne pas avoir de solutions. Pensez juste à vitrifier régulièrement votre parquet et n’y laissez jamais traîner aucun objet contendant.

4/Elisabeth S., 39 ans: « Concrètement, si je découvre un matin que ma fille épingle sur les murs de sa chambre des posters de Tokyo Hotel mais aussi de Julien Doré et de Cindy Sander, comment dois-je réagir ? ».

DP: Oh mon Dieu !!! Dans ce cas de figure excessivement grave, filez directement à la maison de Solène ou appelez d’urgence Marcel Rufo: lui seul est autorisé à prendre en charge des cas aussi lourds. Je suis de tout cœur avec vous.

5 mars 2008

Cindy Sander, notre nouvelle star

cindy_sander_3969_2_1_Elle est blonde le lundi, rousse le jeudi, mal coiffée tous les jours. Elle a le poil gaufré le matin, lisse à midi ou frisoté le soir, et ces nombreux effets ne dépendent pas de la variation du taux d'humidité, juste des humeurs de son coiffeur de mari, qui est aussi son manager.

Elle s'habille le plus souvent en noir et en franfreluches, avec des vêtements tout droit sortis de la garde-robe de Nicoletta ou de Marie Myriam, bref des chanteuses à la mode. Elle a le sourcil épilé, la moustache décolorée, et des joues rebondies comme des petits pains suédois. Elle est lorraine et doit sûrement manger trop de quiches aux lardons! Elle a 29 ans mais en paraît 43.

De qui parle-t-on? Mais de Cindy Sander évidemment!!! Si vous ne la connaissez pas encore, c'est que vous y mettez de la mauvaise volonté. A moins que vous ne la confondiez avec Céline Dion, ça lui arrive souvent paraît-il, d'ailleurs ça commence légèrement à l'agacer.

Cindy Sander était l'une des candidates éliminées dès les premiers castings de la Nouvelle Star, sur M6. Flinguée par les 4 membres du jury pour ses interprétations emphatiques et ses multiples tics de chanteuse à voix, elle a reçu à l'unanimité une mention "Ringarde" bien méritée.

Depuis, notre grande blonde (ou rousse) squatte inlassablement les médias avec gourmandise, expliquant à qui veut l'entendre combien, en tant qu'artiste, elle ne comprend pas ce rejet brutal alors qu'elle remplit les salles polyvalentes de son département natal. La chanson, le show, c'est toute sa vie.

Jean-Luc Delarue, le Petit journal pipole de Canal +, Marc-Olivier Fogiel... La grande frisotée (ou gaufrée) n'en finit pas de faire parler d'elle, adaptant la même stratégie que la fraîche Eve Angeli: tendre le bâton pour se faire battre! Après tout, le ridicule ne tue pas. On attend avec impatience ses photos sexy dans Choc ou Entrevue.

Une pétition est en ligne pour "sauver" Cindy. Si vous êtes fan, allez donc la signer!

3 mars 2008

GQ, le nouveau magazine masculin

large_6bc1fc1ae23296da1e09f9b809274d82_1_La Vipère a lu pour vous Gentlemen's Quartely, GQ pour les intimes, un nouveau magazine masculin qui nous vient des Etats-Unis où il existe depuis 50 ans. Impossible, ces dernières semaines, d'échapper aux grandes affiches noires placardées sur les kiosques pour annoncer sa traversée de l'Atlantique. Débarquement réussi?

1/Mieux vaut être patient. Avant d'entrer dans le vif du sujet, c'est-à-dire atteindre la page de sommaire, il vous faut survivre à un tunnel interminable de 14 doubles pages de pub!!! Kenzo, Dolce Gabbana, Dior, Armani... Même le ELLE Spécial mode de la semaine prochaine n'alignera sans doute pas autant de grandes griffes dans son premier cahier.

2/Le magazine s'ouvre par les pages culturelles. Rien de bien révolutionnaire. L'actualité cinématographique, littéraire ou musicale est survolée à travers des articles gentiment insolents. Les titres adoptent un ton vif et complice, genre: le lecteur de QG est forcément un mec cool, donc c'est mon pote, donc j'ose les jeux de mots et les astuces dans les accroches!

3/Nous sombrons ensuite dans une rubrique intitulée "Salon" au graphisme aussi vivant et moderne que celui animant les affiches électorales de la LCR. Des plumes connues (Jean-Paul Dubois, Nicolas Rey, Camille de Peretti...) livrent habilement leur chronique. Chaque texte, pourtant court et léger, est reproduit sur 2 pages de gauche (pas pratique à la lecture) dans des encadrés aux couleurs ternes (déprimant). On zappe.

4/Heureusement, les pages modes viennent redonner couleurs et gaieté au magazine. On regrette juste que le mannequin vedette n'ait guère l'air plus âgé que mon petit cousin de 16 ans. La comparaison s'arrête là car mon petit cousin ne porte que très rarement un sac à main à 1400 euros (sur commande, SVP).

5/Devant de telles fringues et de tels prix, un doute m'assaille: quelle différence avec Vogue ou Cosmopolitan? Deux indices me montrent clairement que j'ai bien affaire à un magazine masculin: pas de rubrique psycho/socio, style "j'ai couché avec mon patron qui est aussi mon cousin issu de germain par alliance", et une rubrique Cuisine tenant sur une seule page et proposant une recette très délicate de pâtes à l'huile d'olive...

6/Les dernières pages me rassurent définitivement: ce magazine s'adresse bien aux hommes, aux vrais, comme le soulignent la rubrique Voitures et surtout les pages Sexe. Attention, pas de Miss France à poil en train de se frotter la rotule à un bananier, mais un élégant portfolio de Jeanloup Sieff: nous sommes dans le haut de gamme.

Conclusion. Que retenir de cette dégustation de papier glacé? D'une part que la moustache revient à la mode (mais La Vipère l'avait déjà souligné il y a 6 mois, voir ici). D'autre part que les dernières publicités Versace et Dunhill ont respectivement fait appel à Patrick Dempsey et Jude Law! Un beau casting qui comble un peu le manque de stars et de pipoles recrutés dans ce premier numéro de QG: Vincent Cassel, François Bayrou et Xavier Desmoulins, c'est un peu court quand même.

QG, mensuel, prix spécial 1 euro (prochain numéro: 3,40 euros!!!), chez votre marchand de journaux.

28 février 2008

Films Français : Cortex VS Notre Univers impitoyable

cortexA ma gauche Cortex, un film de Nicolas Boukhrief qui envoie André Dussolier, ancien inspecteur de police rongé par la maladie d'alzheimer, dans une maison médicalisée où la Grande Faucheuse passe chaque nuit de façon trop appliquée pour être honnête. A ma droite Notre Univers impitoyable, un film de Léa Fazer qui plonge à Alice Taglioni et Jocelyn Quivrin dans un cabinet d'avocats où une place très convoitée d'associé se libère.

Le casting féminin. Il n' y a pas à tergiverser: Alice Taglioni est très, très jolie. On assiste pendant tout le film a un véritable défilé de mode (robes de soirée, tailleurs, pantalon sur escarpins: tout y passe... curieusement, seule la robe d'avocat nous est épargnée!). Ce catalogue animé Max Mara se double d'un défilé de coiffures: cheveux longs, volumineux, courts, ondulés... On s'attend à tout moment à une réplique "parce que je le vaux bien". Face à la grande blonde, Marthe Keller et Claire Nebout, les infirmières s'occupant du héros de Cortex, peinent à rivaliser. Rien que leurs noms et prénoms sonnent de façon beaucoup moins sexy... On imagine difficilement Jocelyn Quivrin sussurant des mots doux sur l'oreiller à une dénommée Marthe... Et on le regrette!

18885325_1_Le casting masculin. Avantage net à André Dussolier! Dans la peau de cet homme âgé d'à peine 60 ans et déjà gravement malade, il est tout simplement épatant. Le regard qui se trouble puis se perd, les gestes qui hésitent et la voix qui s'énerve : tout y est. La Vipère met sa queue à couper qu'une sélection pour le César du meilleur acteur se profile... De l'autre côté, Jocelyn Quivrin campe sans grand entrain un personnage caricatural, prisonnier d'un scénario truffé de répétitions et de clichés sur les rapports homme/femme. Sans compter que le beau Jocelyn des années 1990 semble ne pas avoir bien vécu le passage à l'an 2000: c'est quoi ce double menton naissant à moins de 30 ans?

Bilan. Cortex vous immerge dans une ambiance pesante. Un thriller singulier au rythme lent mais néanmoins prenant, porté par d'excellents comédiens. Ne pas non plus s'enthousiasmer : une séance en dvd fera l'affaire. Pour Notre Univers impitoyable, une simple session un dimanche soir sur TF1 suffit. Ne pas rater pour autant le second rôle irrésistible de Julie Ferrier.

27 février 2008

Une Souris verte, au théâtre Tristan Bernard

une_souris_verte_theatre_fiche_spectacle_une_1_Depuis L'Amour est enfant de salaud, cette génialissime pièce avec la pétillante Isabelle Gélinas, récompensée par 2 Molière en 2004, le théâtre Tristan Bernard est dans nos petits papiers. C'est donc confiants et remplis d'espoir que nous sommes retournés au 68 rue du Rocher pour découvrir Une Souris verte, l'adaptation d'une comédie américaine présentée comme mordante et poivrée. La Vipère n'a pourtant guère éternué sur son fauteuil... elle s'est contentée de bailler!

Mitchell est un jeune acteur prometteur de passage à New York. Sa carrière est sur le point de prendre un tournant décisif grâce notamment à Diane, son impitoyable agent, diablement cynique mais terriblement efficace. Sauf que cette mécanique du succès et de la gloire pourrait dérailler à cause d'Alex, un beau gosse brun paumé, gigolo à ses heures perdues, dont Mitchell tombe amoureux. Tel Cinna ou Rodrigue, Mitchell doit alors faire face à un terrible dilemme: cacher son homosexualité et devenir le nouvel acteur hollywoodien que le monde entier s'arrache, ou vivre au grand jour son histoire d'amour et faire une croix sur ses rêves de smoking, de tapis rouge et d'Oscar. Evidemment, son agent a sa petite idée sur la question...

Même si le texte de la pièce réserve quelques bons mots et autres formules percutantes, il est difficile d'être séduit par l'interprétation proposée. Edouard Collin (Alex) mise tout sur l'hystérie. Son jeu est aussi varié et nuancé qu'un cable éléctrique sous haute tension. On est très vite fatigué par ses gestes saccadés et ses éclats de voix à répétition. Julie Debazac (l'amie d'Alex), a beau crier et porter des vêtements flashy, on ne la voit pas. La malheureuse a dû rater le cours de "charisme" lors de ses études.

Face à ses 2 piètres partenaires, Arnaud Binard (Mitchell) fait ce qu'il peut et c'est déjà pas si mal. Seule Raphaëline Goupilleau, avec sa voix singulière et ses tirades choc, tire son épingle du jeu en campant le personnage décapant de l'agent. Chacune de ses apparitions apporte une bouffée d'oxygène à ce spectacle qui en manque cruellement. La faute notamment à une mise en scène paresseuse qui vous rend presque claustrophobe tant elle cloisonne les espaces de jeu.

Assis juste derrière La Vipère, Jean-Luc Reichman avait l'air de prendre son mal en patience. Assis juste devant La Vipère, la très belle Bénédicte Delmas (Laure dans Sous le soleil) remuait sans cesse sur son fauteuil en souriant poliment.

Une Souris verte, au théâtre Tristan Bernard, jusqu'au 30 mars.

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