Le grand non du jour : les décorations de Noël à Paris
Le compte à rebours a commencé. Ça y est, les féériques ampoules des Galeries et du Printemps sont installées. On n’attend plus qu’une gracieuse main pipole pour appuyer sur le gros interrupteur et illuminer ainsi le boulevard Haussmann de milliers de pastilles multicolores. Claude François, le spécialiste de circuits éléctriques, n’étant hélas plus parmi nous pour remplir cette éminente fonction, la Vipère propose comme candidat… Florent Pagny ! Un petit coup de jus devrait réactiver quelques-uns de ses neurones…
Laissons ce pauvre Florent tranquille 2 minutes pour considérer avec sérieux l’affaire qui nous occupe : est-ce bien raisonnable de coller au-dessus de nos têtes les décorations de Noël plus de 8 semaines avant la date fatidique? Que craignent-ils, finalement, ces commerçants ? Que l’on oublie d’investir les grands magasins le 23 décembre en nocturne, en compagnie de son frère et de milliers d’autres individus tentant désespérement de trouver la cravate surprise qui plongera Tonton dans un état proche de l’orgasme ? Qu’ils se rassurent ! Cette pénible étape de shopping de dernière minute est un classique indémodable que l’on rejoue invariablement chaque année avec la même résignation désabusée.
C’est qu’on ne respecte plus les saisons ma bonne dame… Pourtant, on aimerait tellement profiter encore quelques semaines de l’automne, des feuilles des marronniers qui tombent à l’unisson des prix littéraires, des épis de maïs à bouillir ou des candidats de la Star Académie à éliminer… J’ai tellement peur de croiser dès demain chez ma boulangère une bûche glacée me dévisageant de ses mini-sapins en plastique ! ça pourrait être pire, me direz-vous : je pourrais aussi me faire alpaguer la semaine prochaine par une épaisse galette des rois dorée à souhait…