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Une vipère à Paris
Une vipère à Paris
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1 octobre 2007

Film : "7h58 ce samedi-là", de Sidney Lumet

7h58jpgSi je devais noter ce film en fonction du nombre de fois où j'ai bondi de mon siège, j'accorderais les félicitations du jury sans la moindre hésitation! En quittant la salle, ma voisine de ciné m'a surnommé "la puce", c'est vous dire... Une  Vipère qui devient puce, ça pourrait être une belle fable de La Fontaine, non?
Mais revenons à nos moutons: il règne dans ce film une tension terrible qui ne vous laisse pas un instant de répit. Le bruit d'un sachet de cocaïne tombant sur un tapis suffit à vous faire sursauter...
Deux frères mal assortis organisent le braquage de la banque... de leurs parents ! Énoncé ainsi, ça prête à sourire, mais traité par Sidney Lumet, ce scénario improbable se transforme en un récit d'une noirceur étouffante. C'est aussi pour cela qu'il est utile de sauter sur son fauteuil de temps en temps : pour gober quelques bulles d'oxygène. Car rien ne se passe comme prévu, aucun des personnages n'est là où on l'attend, mais tous mettent le doigt dans un engrenage qui les broiera jusqu'à la moelle. On pense alors aux premiers romans de Douglas Kennedy et à tous ses héros qui, en tentant coûte que coûte de sauver leurs meubles, mettent finalement le feu à leur propre maison. Soyez prévenus : cela finira aussi mal que ça a commencé !
La complicité criminelle entre les deux frères vire progressivement au règlement de comptes. Philip Hoffman Seymour est parfait (comme d'habitude) dans le rôle de l'aîné qui, miné par mille névroses, réussit néanmoins à donner le change et à incarner la voix de la raison auprès de son cadet, un looser en bonne et due forme. Ce personnage est incarné par un Ethan Hawke qui a perdu la beauté de ses 20 ans mais gagné une réelle force dramatique.
Pour faire la fine bouche, on dira qu'il y a sans doute 15 minutes de trop et que l'enchaînement des meurtres finit par installer une légère lassitude. Mais cela ne gâche en rien le plaisir d'avoir été plongé au cœur d'une histoire poignante parfaitement mise en images, aussi sombres soit-elles.
Note finale de La Vipère : 7,5/10.

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